GROGNE SOCIALE AU MENA: INTERVIEW DU SECRÉTAIRE GENERAL dU SYNAPEC.


《A l’attention des autorités, nous leur invitons à une prise au sérieux de la grogne en cours par une suspension pure et simple de l’examen du CSAPÉ et aussi de l’ouverture d’un processus de reclassement automatique et sans condition de tous les IAC et IC du Burkina Faso.

Adama DABILGOU, Secrétaire Général du Syndicat National des Professeurs d’Ecole en abrégé SYNAPEC au cours d’une interview accordée à Burkinaweb.net est revenue sur les raisons qui ont valu la création du SYNAPEC qui regroupe les Instituteurs Adjoints Certifiés et les Instituteurs Certifiés .
Fidèle à la cause de ces corps ,le Secrétaire Général réclame l’annulation de l’examen CSAPÉ et le reclassement automatique des IC/ IAC.
Il n’est pas passé par le dos de la cuillère pour critiquer avec véhémence,la signature du protocole d’accord de la CNSE qui a été une occasion pour une minorité de se sucrer sur le dos d’une majorité.
Lisez!

Pourquoi la création du SYNAPEC ?

La création du SYNAPEC fut un impératif pour nous, quand notre esprit anticipatif nous a révélé une injustice sans qualificatif qui se tramerait contre la masse éducative.

Quels sont les objectifs du SYNAPEC ?

L’objectif principal du SYNAPEC est la défense des intérêts moraux et matériels de ses militantes et militants. Précisons que pour l’heure, la suspension de l’examen du CSAPÉ au profit d’un reclassement automatique et sans condition des IAC et IC est un objectif indiscutable.

Le SYNAPEC fait-il parti de la CNSE? Pourquoi ?

Non! Le SYNAPEC n’est pas membre de la CNSE ! Pour que le SYNAPEC s’affilie à la CNSE, il faudrait que la CNSE dans un commun accord soutienne le SYNAPEC dans sa lutte actuelle pour que justice soit d’abord rendue aux IAC et IC.

Quelle est votre plateforme revendicative minimale ?

La plateforme minimale revendicative est assez consistante et au regard de l’urgence du moment, nous préférons nous contenter de l’unique point qui est le reclassement automatique et sans condition de tous les IAC et IC du Burkina Faso.

Êtes-vous satisfait du protocole d’accord signé par la CNSE ? Pourquoi ?

Nous sommes très loin de la satisfaction aux sorties de la lutte engagée par la CNSE. Si nous étions satisfaits, la création du SYNAPEC était inutile. Nous estimons que l’aspiration de la masse éducative n’a pas été véritablement prise en compte comme nous l’avions espéré.

Que comptez-vous faire pour une satisfaction totale de vos revendications ?

Pour une satisfaction totale de la lutte engagée par le SYNAPEC, nous allons dès maintenant vous dire, que nous passerons par tous les moyens légaux possibles pour l’aboutissement de la lutte en cours. Déjà, nous sommes dans des tournées régionales. A l’issue des tournées régionales, nous aurons une conférence de presse, des sorties médiatiques et un grand meeting sur l’ensemble du territoire national burkinabè. Notons que d’autres actions plus vigoureuses seront engagées toutefois le reclassement automatique et sans condition n’est pas en processus d’effectivité.

Les Instituteurs Adjoints Certifiés et les Instituteurs Certifiés sont les plus nombreux en terme d’effectif du MENA.Il y a toujours des mouvements d’humeur après la signature du protocole d’accord.
Qu’est-ce qui n’a pas marché ?

La réalité issue de cette lutte, est qu’une minorité s’est sucrée sur le dos d’une majorité. Ce qui a conduit à la révolte actuelle.

Avez-vous le soutien des autres syndicats du MENA ?

Nous vous répondrons par l’affirmatif. Pour l’instant quelques syndicats sont sur pied d’œuvre pour nous apporter une assistance. Nous avons le SYNAPEP-B, le SYNTEF,..

Vous avez organisé la signature d’une pétition de 3000 IC/IAC pour servir de preuves à ce mécontentement.
Faites-nous un bilan à mi-parcours de cette pétition ?

À l’heure où nous échangeons avec vous, plus de 3573 signataires ont confirmé leur participation.

Êtes-Vous sûr de l’aboutissement de cette lutte?

Nous gardons une foi inébranlable que cette lutte aboutira pour le bonheur de tous.

Quel message avez-vous à lancer aux professeurs d’écoles et aux autorités du MENA?

A l’endroit des professeurs d’école, nous lançons un appel de mobilisation, d’union, d’engagement et de détermination pour que la lutte aboutisse. Aussi, nous voudrions qu’ils soient assez matures de l’esprit, prudents et vigilants par rapport aux appels de démoralisation de certains conspirateurs qui tenteront de faire la morale et semer la zizanie.
A l’attention des autorités, nous leur invitons à une prise au sérieux de la grogne en cours par une suspension pure et simple de l’examen du CSAPÉ et aussi de l’ouverture d’un processus de reclassement automatique et sans condition de tous les IAC et IC du Burkina Faso. Sans quoi, elles ne doivent pas être étonnée de la prise du plomb dans l’aile de l’éducation car nous boycotterons l’année scolaire 2022-2023 si le reclassement automatique et sans condition n’est pas effectué.

Quel est votre mot de la fin?

Nous voudrions vous traduire toute notre gratitude pour cet entretien. Aussi, nous formulons nos vœux de paix et de sécurité à la nation Burkinabè durement touchée. Également, nous invitons tous les IAC et IC à rester aux aguets et à répondre farouchement et promptement à un éventuel mot d’ordre du SYNAPEC.
Je vous remercie !

Propros recueillis par Madi Sidparaadye KEBRE
Burkinaweb.net

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