KOSSI : PLUS DE 60 JEUNES ET FEMMES DES COMMUNES DE BOMBOROKUY ET BARANI À L’ÉCOLE DE LA PROMOTION DE LA PAIX ET DE LA COHÉSION SOCIALE.

Ce sont au total 30 femmes ,20 jeunes filles et 10 jeunes garçons dont certains d’entre eux sont des déplacés internes.

Ils sont tous issus des communes de Bomborokuy et Barani, à avoir bénéficié une formation sur la gestion des conflits et de la promotion de la cohésion sociale des jeunes et des femmes.

une banderole de l’ABCE et ses partenaires

Ce renforcement de capacités de ces différentes couches sociales s’est tenu du lundi 05 au mercredi 07 septembre 2022 dans la salle de réunion de la paroisse de Bomborokuy.

Trois (3) jours durant ,les participants de ces deux communes ont été formés et sensibilisés sur la gestion et prévention des conflits,la promotion de la construction d’une paix durable dans leurs localités,la présentation du projet et des partenaires,la mise en place des clubs de paix et de la cohésion sociale.Ils ont également reçu des informations sur les techniques d’animation d’un club et un module sur les Activités Génératrices de revenus( AGR) pour leur autonomisation.

Une vue des participants attentifs aux différentes communications


Ladite formation a été initiée par l’Asssociation Burkina Camp de l’Espoir ( ABCE).
Après le cérémonial d’ouverture,l’un des responsables en sa personne de Traoré Soumaïla a fait un clin d’œil sur ce mouvement associatif qui a été créé le 09 janvier 2005 et reconnue officiellement en 2006 .

Son objectif principal est de contribuer au développement humain durable dans la Kossi.

Ses domaines d’intervention sont entre autres la santé, l’éducation, l’environnement,la cohésion sociale,la violence basée sur le genre.
Sa zone d’intervention s’étend sur toute la province de la Kossi.
Ses principaux partenaires sont le Fonds Commun Genre ( FCG) composé de: l’Ambassade de Danemark,de Suède,de coopération Suisse, l’UNICEF et l’UNFPA dont Diakonia est le gestionnaire du Fonds Commun Genre.

À l’issue de ce bref aperçu,le formateur s’est entretenu avec les participants sur la gestion des conflits et la promotion de la cohésion sociale tout en évoquant les différents types de conflits et leurs mécanismes de gestion où le système reconnaissait à la femme son rôle de de conseillère discrète du mari et le rôle actif dans la consolidation de la solidarité et de l’harmonie sociale en général dans la mesure où l’éducation aux valeurs traditionnelles était prioritaire et dispensée par la famille aux enfants.
Selon lui,en impliquant les femmes,elles peuvent manifester leur influence d’épouses ,en faisant régner l’intégrité et la responsabilité dans leur foyer.
C’est pourquoi,il faut les aider à retrouver leur paix intérieure en appuyant la participation des femmes aux négociations pour accroître leur contribution aux règlements des conflits en les formant aux techniques de négociation et à la prise de décisions.

Au cours de sa communication,il a déploré que les frustrations,les stigmatisations, l’exclusion sociale ,le chômage,la corruption et bien d’autres fléaux sont des sources de fragilisation de la paix dans un pays.Et, comme la jeunesse est le fer de lance de la société,il a recommandé que la paix et la stabilité soient bâties avec cette couche sociale en l’impliquant dans les prises de décisions .
Les jeunes étant les pionniers et les agents de changements essentiels,leur contribution doit être activement soutenue , sollicitée et considérée comme faisant partie intégrante de l’édification de communautés pacifiques,de l’appui à la gouvernance et à la transition démocratique .
 » La participation des jeunes promeut l’engagement civique et la citoyenneté active « ,s’est-il justifié.


Cependant,une jeunesse désœuvrée est une jeunesse en proie à toutes les dérives .Alors,il a suggéré de combler l’inactivité des jeunes par des activités de sensibilisation ,de conseils , d’écoute ,de dialogue ,de franche collaboration ,du respect mutuel ,de création d’emplois, d’entreprises et en luttant contre le chômage.
Il a insisté qu’aucune cohésion sociale ne saurait être possible sans une véritable implication des femmes et des jeunes ,gage de tout développement socio-économique et culturel d’où la nécessité des Activités Génératrices de revenu.
Les participants ont eu des informations sur les AGR qui sont des activités économiques de production et/ ou de commercialisation d’un bien ou d’un service qui procurent des revenus réguliers , généralement afin d’améliorer les conditions de vie.Il est alors ressorti qu’il y a plusieurs types d’AGR:

Une vue des participants attentifs aux différentes communications


-AGR individuelles : qui visent à ce qu’une personne (ou famille) est une activité lui permettant de subvenir à ses besoins ( une petite échoppe).
AGR collectives : qui visent à ce qu’un groupe de personne (femmes, agriculteurs, etc.) arrive à (mieux) vivre de leur travail en se regroupant et mutualisant des moyens. Les AGR collective peuvent prendre la forme de coopérative.

AGR d’un projet : activités permettant à un projet de générer une partie de l’argent nécessaire à son fonctionnement.

Banderole de l’ABCE et ses partenaires

Les participants ont également appris les techniques d’animation dans les différents clubs et la mise en place des clubs de paix et de cohésion sociale .
Le formateur et les responsables de l’Association Burkina Camp de l’Espoir ( ABCE) ont invité les bénéficiaires de cette formation à promouvoir la construction d’une paix durable dans leurs localités en installant et en animant ces clubs pour assurer la cohésion sociale et le vivre ensemble harmonieux .

Madi Sidparaadye Kébré
Burkinaweb.net

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