Ce jeudi 26 octobre 2023, L’Association Burkina Camp de l’Espoir ( ABCE) a initié une session de formation sur la gestion, prévention et gestion des conflits à l’intention d’une cinquantaine des membres de l’observatoire villageois de prévention et de gestion des conflits communautaires sur la promotion de la cohésion sociale.
Le cérémonial a été présidé par le Haut – Commissaire de la Kossi,M Abel Dô Jacques Sanou ,dans la salle de conférence du jardin du maire de Nouna.
Celui-ci dans son adresse,a félicité et encouragé l’ABCE et ses partenaires, notamment Diakonia et le Fonds Commun Genre( FCG).
Au regard de l’importance des thématiques qui relèvent d’actualité,il a exhorté une participation active et soutenue aux participants.
À sa suite, c’est M.Soumaïla Traoré,l’un des responsables de l’ABCE qui a décliné la présentation de l’Association Burkina Camp de l’Espoir.
Il a relevé que l’ABCE luttait contre le paludisme ,le SIDA et d’autres fléaux sociaux dans la Kossi.
C’est une association apolitique qui a été créée le 09 janvier 2005 et reconnue officiellement en 2006.
Son objectif principal est de contribuer au développement humain durable dans la province.
Ses domaines d’intervention sont : la santé, l’éducation, l’environnement,la cohésion sociale,la Violence Basée sur le Genre.
Ses principaux partenaires sont : le Fonds Commun Genre ( FCG) composé de : l’Ambassade de Danemark,Suède,Suisse, l’UNICEF et l’UNFPA. Diakonia est le gestionnaire du Fonds Commun Genre( FCG).
C’est après ces différentes interventions que M.Arouna Zerbo a livré sa première communication sur la prévention et gestion des conflits.
Il a défini que le conflit est généralement perçu comme : opposition, rupture, désaccord, mésentente, affrontement,divergences,violences,combat, tension, querelle, différend , malentendu , incompréhension, contradiction ,atteinte à la quiétude .
Pour ce faire,il a énuméré plusieurs types de conflits qui sont entre autres les conflits liés au foncier,les conflits liés à la chefferie traditionnelle,les conflits liés aux attaques terroristes,les conflits liés à l’accès à l’eau,les conflits intercommunautaires,les conflits entre agriculteurs et éleveurs etc.
Le communicateur a évoqué que ces conflits engendrent des conséquences dommageables pour le tissu et la cohésion sociale .
Sur ce,il a invité les participants à s’impliquer activement dans la résolution des conflits intra/ extra communautaires ,au regard de la situation que vit le Burkina Faso ,en privilégiant le mode traditionnel (la médiation et l’arbitrage )pour tout ce qui concerne les conflits.
Le seul mode est le plus important de la gestion des conflits ,parce que c’est au sein de la communauté que nous pouvons trouver les solutions en ce qui concerne la gestion des conflits .
Dans sa deuxième communication, M.Arouna Zerbo a fait l’ état des lieux du vivre ensemble au Burkina Faso en soulignant que notre pays fait face depuis ces cinq dernières années à la montée de l’extrêmisme violent caractérisé par les attaques armées,contre les forces de défense et de sécurité ; les attaques isolées des symboles de l’État ( préfectures,mairies,écoles ,csps…);les attentats ciblés ( ambassades,hôtels,lieux de réjouissance populaire); les enlèvements de personnes ( expatriés, religieux,élus locaux…) qui se terminent dans la plupart des cas par des assassinats etc.
Au regard de ce constat amer ci-dessus évoqué , ajoute-t-il ,le gouvernement a décidé de mettre un accent particulier sur l’implication des communautés dans la prévention ,la construction et la consolidation de la paix pour une meilleure cohésion sociale.
Ainsi,il a soutenu que » La cohésion sociale est le vivre-ensemble harmonieux et paisible des Communautés qui permet un accès équitable aux ressources ,cultive les valeurs collectives partagées ( intégrité, solidarité, tolérance,…) dans le respect des droits humains,des lois et institutions de la république ,tout en réduisant les inégalités sociales. »
Les moteurs de la cohésion sociale sont entre autres le vivre- ensemble,la solidarité,la tolérance,la reconnaissance des autres,les manifestations de reconnaissance,la considération des minorités.
Au cours de sa communication ,il a répertorié les freins à la cohésion sociale : la pauvreté,le chômage,la mal-gouvernance, l’injustice, l’extrêmisme,toutes formes de discrimination ( l’exclusion,la stigmatisation), l’impunité,la marginalisation,le manque de sentiment d’appartenance.le non accès équitable aux ressources,le refus de la solidarité,la rupture de la chaîne de transmission des valeurs culturelles.
En vue d’ instaurer la cohésion sociale ,il a préconisé qu’il faut promouvoir les valeurs communes et nécessaires au vivre ensemble dont le respect ( mutuel,des aînés,du bien public,des morts ,de l’autorité …),la solidarité,la tolérance, l’intégrité,le travail ( amour,ardeur),le dialogue,la parenté/ alliance à la plaisanterie, l’humilité,la culture de la paix etc.
À l’entendre ,les jeunes sont les pionniers et les agents de changements essentiels ,et leur contribution doivent être activement soutenue, sollicitée et considérée comme faisant partie intégrante de l’édification de communautés pacifiques ,de l’appui à la gouvernance et à la transition démocratique.En somme,la participation des jeunes promeut l’engagement civique et la citoyenneté active.
Il a en outre reconnu que la jeunesse est une actrice majeure de la paix, cependant une jeunesse désœuvrée est une jeunesse en proie à toutes les dérives .
C’est pourquoi ,il a suggéré tout de même de combler l’inactivité des jeunes par des activités de sensibilisation,de conseils, d’écoute,de dialogue,de Franche collaboration,du respect mutuel,de création d’emplois , d’entreprises et en luttant contre le chômage d’où la nécessité des activités génératrices de revenus.
Le communicateur s’est appuyé sur des images et une vidéo en lien avec les thèmes pour rendre plus vivant et attrayant son message.
Au terme de ces deux communications, des échanges inter-actifs se sont intervenus entre les participants.
La plupart d’entre eux affichent leur satisfaction quant au déroulement ,la conduite et la pertinence des thèmes.
Des réactions à l’issue de cette formation
« Nous avons eu le réel plaisir de prendre part à une formation sur la gestion des conflits et la promotion de la cohésion sociale.
Franchement, cette instance était du donner et de recevoir, au regard des échanges cordiaux et Interactifs qui prévalaient entre les participants.
Nous avons découvert des nouvelles connaissances sur le vivre-ensemble au sein des communautés.
Cette formation est la bienvenue dans un contexte d’insécurité que nous vivons.
Dès le retour, dans nos foyers respectifs,nous ferons la restitution de ce que nous avons appris au cours de la session pour cultiver la paix durable et le bon vivre-ensemble.
Nous puissions vous dire que nous sommes outillés pour aller en croisade contre les conflits qui s’imposent à nous dans nos localités.
Sur ce,permettez-nous de faire une spéciale mention à l’ABCE et ses partenaires qui ont assuré cette formation. »
« Nous avons eu des avantages inestimables au cours de cette formation sur le plan personnel et collectif à travers les valeurs de véhiculées.
Les incompréhensions sont sources de conséquences désastreuses dans nos communautés .Nous repartons très bien outillés à travers les communications livrées sur la gestion et prévention des conflits .Nous saurons maintenant prendre à bras-le-corps des situations de crise qui vont se présenter,car nous serons heureux lorsque notre voisin se sentira à l’aise.
Nous avons compris que toute cohabitation est faite de conflits ,mais nous devrons les identifier,les analyser et les résoudre pour éviter qu’ils prennent de l’ampleur .
Les incompréhensions ont provoqué le délitement des familles alors que les solutions se trouvaient dans le dialogue et la concertation.
Nous remercions l’ABCE,le Diakonia et le Fonds Commun Genre (FCG) qui nous ont permis de bénéficier cette formation. »
« Nous venons de suivre la formation sur la gestion des conflits et de la cohésion sociale.En tout cas, ça nous enrichit tout prochainement pour résoudre les problèmes sociaux et culturels qui minent surtout l’Afrique et en particulier le Burkina Faso.
Nous sortons très ravis et très enrichis dans le domaine de la société et de l’éducation.Cette formation est la bienvenue et nous en souhaitons encore plus davantage d’autres formations similaires,car ce sont ces conflits qui minent notre société, notamment comme le cas de l’insécurité.
Nous pouvons vous rassurer que nous serons le porte-flambeau de la promotion de la paix et de la cohésion sociale auprès des différentes communautés.
C’est l’occasion pour nous de remercier l’ABCE,Diakonia et le Fonds Commun Genre ( FCG) pour avoir créé les conditions pour que nous bénéficions ce renforcement de capacités. »
« Nous sommes fiers de cette formation qui apporte plus de sens d’humanisme dans notre vivre-ensemble.
Nous sommes bien outillés sur les valeurs du pardon,la tolérance,l’amour et l’acceptation de l’autre dans sa différence.Nous sommes des hommes d’un membre même créateur,et ce n’est pas normal que nous nous entredéchirons pour des raisons qui n’en valent pas la peine.
Nous avons reçu des bagages intellectuels au cours de cette formation qui nous permettrons de gérer et résoudre les conflits au sein de nos communautés.
Ces différentes incompréhensions qui ont certainement débuté dans nos foyers sans un bon mécanisme local de gestion,sont probablement à l’origine de cette insécurité que nous vivons actuellement.
Nous ferons le tout possible pour éteindre certaines tensions lorsqu’elles se signaleront. »
Nous avons eu le privilège de suivre une formation sur la promotion de la paix et du vivre ensemble initiée par l’ABCE et ses partenaires.
Cette formation a été très capitale pour nous ,car nous avons découvert à travers les communications ,le mécanisme de résolution des conflits.Nous sommes bien aguerris pour promouvoir au sein de nos communautés les valeurs du vivre-ensemble.
Rien ne vaut la paix,mais la paix ne vaut rien,si nous ne cultivons pas l’esprit d’une paix durable autour de nous en commençant par le respect des droits et les devoirs d’autrui.C’est pour dire que nous devrons éviter de semer la graine de la division .
Les tous prochains jours,nous travaillerons au sein des communautés pour aplanir certaines divergences qui mettent à rude épreuve le vivre-ensemble. »
Madi Sidparaadye Kebre
Burkinaweb.net