La collaboration entre populations civiles et Forces de défense et de sécurité (FDS) est un impératif pour faire face aux défis sécuritaires auxquels est confronté le pays.
C’est dans cette dynamique que l »Association Burkina Camp de l’Espoir( ABCE) a entamé une série de conférences publiques ,les 13 et 14 décembre 2023 avec les femmes et les jeunes afin de promouvoir la coopération entre les différentes entités et faciliter leur rapprochement.
« Renforcement de la confiance entre les populations civiles et les forces de défense et de sécurité : diagnostic et solutions pour une paix durable dans la Kossi« .
C’est le thème autour duquel, un communicateur s’est entretenu avec les femmes et les jeunes dans une approche interactive.
Ainsi,les participants ont fait un diagnostic des difficultés de collaboration entre FDS et population en se basant sur ce que les populations pensent des FDS et ce que celles-ci pensent des populations.
Des solutions pour un rapprochement et une bonne collaboration ont été évoquées de long en large.
Aussi, le comportement social de l’agent des FDS, l’implication des citoyens dans le secteur de sécurité , notamment la contribution des femmes et les jeunes .
Cette implication est régie dans les cadres légaux inscrits dans notre constitution.
Selon les participants,la situation qui prévaut aujourd’hui sur le plan sécuritaire, donne l’impression aux populations que leur sécurité n’est pas assurée par les FDS . « Dans de nombreux endroits, les populations civiles voient les Forces de sécurité avec suspicion, plutôt que des protecteurs.
On est donc dans une atmosphère de méfiance. Pourtant, dans le contexte actuel marqué par la menace terroriste, les Forces de défense et de sécurité doivent pouvoir compter avec les populations comme maillon important dans la croisade contre l’insécurité.
A en croire, l’orateur ,un autre facteur de ce déficit est la méconnaissance des rôles et attributions des Forces de défense par les populations civiles.
Ce qui est symptomatique d’un manque d’espaces de dialogue et de canaux de communication.
Dissiper, impérativement, le nuage pour faire face aux défis !
Le faible niveau de communication est aussi un facteur du hiatus entre populations civiles et corps habillés.
L’absence d’espaces de dialogue et de cadres de collaboration entre ces deux entités constitue également une insuffisance.
A l’issue de l’exposé, les participants n’ont pas été avares en réactions (questions, suggestions, commentaires, témoignages, etc.).
Ainsi, des participants ont d’abord dénoncé la complicité de certains citoyens avec des bandits et auteurs d’attaques terroristes.
Des échanges inter-actifs fructueux qui ont été une occasion de relever les zones d’ombres qui plombent la collaboration entre civils et FDS.
Le conférencier a exhorté aux populations de collaborer avec les FDS pour signaler des mouvements suspects .
Les populations civiles ont également recommandé plus d’égard lorsqu’elles se rendent dans les enceintes de sécurité.
Pour clôre en beauté,ces deux (2) jours de conférence,l’ABCE a organisé un match de football entre les civils et les FDS qui s’est soldé par le score 2#1 à l’avantage des premiers.
Selon les responsables de l’ABCE, ces activités répondent aux objectifs de leur structure qui sont de promouvoir et consolider la cohésion sociale entre FDS et civils par l’implication des jeunes et des femmes dans la prévention et la gestion des conflits.
Ils ont par ailleurs remercié leurs partenaires financiers et techniques tels que Fonds Commun Genre( FCG) et Diakonia pour leur accompagnement.
Madi Sidparaadyé Kébré
Burkinaweb.net
