Le jeudi 25 août 2022, le projet PROGRESS (PROgramme de RESilience et de Cohésion Sociale au Sahel) a organisé, une visite commentée de proximité d’un champ école paysan au secteur 5 de Nouna.
Le Référent Technique de l’Association Wupakuwé) a procédé à la présentation du PROGRESS
En effet PROGRESS est financé par l’Union Européenne et est mis en œuvre par un consortium d’ONG internationales et nationales.
Au Burkina Faso, il est mis en œuvre par Action Contre la Faim (ACF), l’Association Tin Tua (ATT). Et Search For Common Ground (SFCG) dans la région de l’Est ; Terre des Hommes (TDH), l’Association Wupakwé (WPK) et Search For Common Ground (SFCG), dans la région de la Boucle du Mouhoun
Dans la Boucle du Mouhoun, il couvre les provinces du Sourou (communes de Di ,Kassoum, Lanfièra) et de la Kossi (communes de Barani, Bomborokuy et Nouna.)
PROGRESS a pour objectif de promouvoir la sécurité alimentaire et renforcer la résilience des bénéficiaires, de promouvoir la santé et la nutrition communautaire et de promouvoir la cohésion sociale au sein des communautés. Pour cette activité spécifiquement, il s’agit de promouvoir la vulgarisation des bonnes pratiques agricoles et d’apporter les techniques innovantes pour un bon rendement.
Le choix de la mise en place du CEP comme activité de promotion et de vulgarisation des bonne pratiques agricole se justifie par le fait qu’en milieu rural, les spéculations sont majoritairement céréalière ( sorgho,mil, maïs,riz) qui dépendent de la pluie. Le petit élevage et l’élevage transhumant y sont également pratiqués. Ces systèmes de production sont vulnérables aux effets du changement climatiques (poche de sécheresse et inondations). C’est dans ce sens que PROGRESS envisage renforcer la résilience des communautés grâce aux nouvelles techniques agro écologiques à travers l’approche Champ École Paysans ( CEP).
Cette activité a pour objectif de participer au renforcement des connaissances des communautés sur les nouvelles techniques agro écologiques.
C’est dans cette dynamique qu’une visite commentée a été organisée au secteur 5, au bord de la route de Pâ. Cette visite commentée au champ école de maïs a connu la participation de de 5 villages avoisinants.
L’activité a consisté à montrer aux participants (bénéficiaires et non bénéficiaires de PROGRESS) de la commune de Nouna, les avantages des nouvelles méthodes culturales, les itinéraires techniques des spéculations, et l’approche agro écologiques promue par PROGRESS.
Ainsi les participants ont fait le tour du champ pour observer la physionomie des parcelles.
En rappel les semis de toutes les 4 parcelles ont été réalisés le 27 juin 2022.
Les visiteurs ont constaté la différence entre les parcelles technologiques de PROGRESS présentant une meilleure physionomie que celles des producteurs réalisés avec les pratiques anciennes.
Un bénéficiaire témoigne en ces termes : « Pour le champ modèle de PROGRESS, nous avons d’abord préparé le terrain en y mettant du fumier, ensuite nous avons procédé au semis le même jour que les deux autres parcelles.
Le 15e jour, PROGRESS a procédé au sarclage puis l’application de l’engrais « NPK » par semis. Après cette étape, l’urée a été appliquée suivi de buttage. Ces pratiques font que les parcelles » PROGRESS » affichent une bonne physionomie que celles dites parcelles des anciennes pratiques agricoles »
Tous les participants étaient unanimes que le champ école est un outil de vulgarisation où on apprend aux paysans comment mettre en œuvre les techniques et méthodes culturales modernes. Un animateur ajoute : » Ça fait partie des activités de PROGRESS. Nous avons identifié les bénéficiaires de l’activité au secteur 5 .Ils sont mobilisés massivement et activement pour la circonstance »
Pour la représentante des bénéficiaires, elle est satisfaite de cette visite car, elles ont beaucoup appris à travers ce champ école. Pour cela, elle promet d’abandonner les vielles pratiques de semis et d’entretien des cultures de maïs au profit de celles qu’elles ont apprises.
Cet avis est partagé par un autre participant qui témoigne avoir beaucoup appris, notamment la production de la fumure organique, le traitement des semences, l’épandage du fumier, le labourage, l’espacement des semis de 80 cm et les piquets 40 cm.
Il a également appris qu’il ne suffit pas d’emblaver une grande superficie pour prétendre à un bon rendement. Il faut plutôt pratiquer une agriculture intensive c’est à dire sur une petite superficie tout en mettant l’accent sur le traitement.
A la clôture de cette visite commentée, le chargé de mission de Terre Des Hommes (TDH) a pris la parole pour inviter l’ensemble des apprenants à mettre en pratique ce qu’ils ont appris afin de promouvoir les bonnes pratiques culturales au sein de leur communauté pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire.
« C’est ensemble que nous pouvons atteindre l’objectif de la réduction de la pauvreté et stimuler la croissance économique en milieu rural », a-t-il conclu
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