Après une nouvelle journée de violence, le premier ministre civil Abdallah Hamdok, visage civil de la transition au Soudan, a annoncé sa démission. Moins de deux mois après être revenu au pouvoir dans le cadre d’un accord politique conclu avec les militaires, il a expliqué dans un discours télévisé, dimanche 2 janvier, les raisons de son départ :
« J’ai tenté de mon mieux d’empêcher le pays de glisser vers la catastrophe, alors qu’aujourd’hui il traverse un tournant dangereux qui menace sa survie (…) au vu de la fragmentation des forces politiques et des conflits entre les composantes [civile et militaire] de la transition (…) Malgré tout ce qui a été fait pour parvenir à un consensus (…) cela ne s’est pas produit. »
Abdallah Hamdok avait été destitué le 25 octobre après un putsch mené par l’armée. Il avait recouvré ses fonctions un mois après aux termes d’un accord politique contesté avec la junte, qui s’était engagée à la libération de tous les prisonniers politiques.
Source: Le Monde