À la rencontre d’une élève conductrice de tricycle au Collège Horonya de Nouna

Danielle Koné, âgée de 24 ans est une jeune élève en classe de Terminale « A4 » au Collège Privé Horonya. En plus de son statut d’élève, elle est conductrice d’un tricycle. Tout est parti en 2019 où son père avait promis de lui offrir une moto.

C’est ainsi que son père lui a demandée le genre de moto qu’elle désirait. Celle-ci lui signifiait qu’elle voulait un tricycle et soudainement ce dernier était surpris du choix de sa fille.  Elle justifie tout de même qu’à travers l’obtention de cet engin, elle pouvait voler par ses propres ailes.

En plus de son statut d’élève, elle voulait mener une activité connexe afin d’être indépendante et soulager un tant soit peu ses géniteurs.

 Depuis, son bas âge, elle a eu l’impétuosité d’entreprendre. Mais, elle nous relate que le départ n’a pas été chose facile à cause des railleries de certaines mauvaises langues et des stéréotypes qui se dégagent autour de son choix.

En effet, elle recevait des critiques négatives de la part de son entourage sous prétexte que la conduite d’un tricycle n’était pas réservée à la gent féminine, entre griffe que c’était un travail d’hommes non pas un métier de femmes, qu’en voulant exercer ce métier, qu’elle aimerait se comparer aux hommes.

 Mais tout compte fait, elle recevait des encouragements venant de la part de certaines personnes qui jugent bien ce qu’elle fait. Elle nous indique qu’à travers ce métier, elle gagne bien sa vie. Pendant les vacances, elle profite pleinement de son activité connexe.  Pendant ses temps libres, elle sillonne toutes les gares de la ville de Nouna pour transporter les bagages des passagers.

Aussi, elle ramasse du sable et du gravier où elle gagne 5000 F CFA, souvent 10 000 FCFA dans la journée.

Grâce à ces revenus, elle arrive à joindre les deux bouts. La jeune conductrice a reçu un soutien de la part du projet FAJIR. En plus de la conduite du tricycle, elle fait de l’élevage de la volaille. Ces petites activités ne l’empêchent pas à bien se concentrer sur ses études.

Son métier de rêve c’est de devenir une grande journaliste, nous confia- t- elle. Son cri de cœur est qu’elle demande aux personnes de bonne volonté de lui porter main forte, car elle a réellement besoin du soutien.

Elle voudrait également des moyens pour passer le permis de conduire pendant les vacances afin de mieux maîtriser le code de la route. Un de ses camarades de classe nous souffle à l’oreille que Danielle est une fille sociable et ambitieuse. Pour lui, c’est une fille battante qui a pu déconstruire les stéréotypes entre hommes et femmes. Elle est une source d’inspiration.

 C’est une fille déterminée et laborieuse. Danielle est admirée par son entourage.

Awa DIALLO
BurkinaWeb.net

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