Kossi : À la rencontre de deux maçonnes à Nouna : Rosalie Tiama et Afoussatou Sidibé brisent les barrières pour des métiers exclusivement réservés aux hommes.
La menuiserie, la soudure, la menuiserie et bien d’autres métiers étaient uniquement réservés aux hommes.
De nos jours, des filles formées au centre de formation professionnelle de Nouna (CFP) brisent les barrières et s’illustrent très positivement.
C’est ce que nous avons constaté sur un chantier de construction du professeur-formateur et entrepreneur Toé Salifou, ce vendredi avec Rosalie Tiama et Afoussatou Sidibé.
Elles sont toutes diplômées du BEP en maçonnerie.
Rosalie Tiama ( chemise blanche, manches vertes ) est âgée de 26 ans, mariée et mère d’un enfant. Afoussatou Sidibé ( en bleu ) a 25 ans, célibataire sans enfant.
Elles nous confient gaiement d’avoir embrassé ce métier avec passion. Elles l’exercent comme les hommes, et sans différence.
Dès notre arrivée, l’ambiance était bon enfant sur le chantier. La plupart de leurs manœuvres sont des élèves du CFP- Nouna.
L’heure est au travail et tout est bien suivi par ces deux étoiles de la maçonnerie. On attendait les ordres des deux maçonnes : » ciment ! », « brique ! ».
Les manœuvres s’exécutent avec une certaine rapidité. Du coup, le mythe du genre tombe, car on ne sent plus maintenant la différence, mais seulement, c’est la tendance qui est inversée.
Les deux maçonnes sont appelées « tanti » par leurs manœuvres qui s’affairent à envoyer le béton et les briques.
Cette jeune équipe de bâtisseurs est assistée par le doyen Sidibé Souleymane qui veille au grain.
Il nous souffle à l’oreille qu’elles sont très laborieuses et travaillent sans relâche lorsqu’elles sont sur n’importe quel chantier.
Pour lui, les autres filles devraient prendre leur exemple au lieu de s’adonner au vagabondage inutile.
Selon son témoignage, les deux maçonnes ont construit le lycée privé « la clé du monde » sur la route de Soin.
Elles disent gagner dignement leur vie en exerçant en toute responsabilité ce métier.
Elles subviennent aux besoins de leurs familles et à leurs petits besoins.
Cependant, Rosalie et Afoussatou attendent des soutiens des ONG et de l’État pour être plus professionnelles.
Madi KEBRE/Burkinaweb.net