Lycée professionnel agricole de Yako: un creuset de formation des techniciens en Agro-Sylvo- pastoralisme

Afin de donner de la visibilité aux actions du ministère en charge de l’Education nationale, une équipe de la Direction de la communication et de la presse ministérielle a rendu visite au Lycée professionnel agricole de Yako, dans la province du Passoré. Avec les hôtes des lieux, les différentes spécialités enseignées, les difficultés rencontrées et les perspectives ont été passées au peigne fin.

A 111 kilomètres de Ouagadougou, dans la province du Passoré, est ouvert depuis bientôt huit(8) ans, un lycée professionnel agricole.Cadre propice pour des apprentissages en agriculture, en élevage, en environnement et en sylviculture, le lycée professionnel agricole accueille des apprenants venant du primaire, titulaires du CEP qui après un cycle de 4 ans, obtiennent le CAP et du post- primaire admis au BEPC pour un cycle de 4 ans sanctionné dès la deuxième année par BEP puis le BAC Pro à la sortie. Le cycle complet avant de prétendre au profil de techniciens en agro-sylvo-pastoralisme, dure donc 8 ans. Outre les matières enseignées dans l’enseignement général de la 6e jusqu’en terminale, ils sont formés à ces spécialités professionnelles avec une touche particulièrement plus pratique que théorique.

De l’avis du proviseur du Lycée Professionnel agricole Hamidou Korbeogo , les résultats sont satisfaisants. En témoigne le taux de réussite au CAP passé de 70% en 2018 à 83 % en 2020. Un taux de succès de 75% a été enregistré au BEP en 2020.
Avec un seul tracteur au lieu de 3 requis, le besoin en matériel est évident et le proviseur aimerait en outre acquérir au moins 6 motoculteurs, plus économiques que le tracteur et proches des réalités du terroir. Il relève également le manque de personnel spécialisé pour une meilleure intégration de l’élevage et de l’agriculture. Aussi a-t-il souligné que l’État fournit la matière d’œuvre pour 1 mois, la gestion des 9 autres mois est assurée par les recettes obtenues de la vente des produits provenant de la production (œufs, poules, bœufs, maïs, oignons …). Cela permet tant bien que mal de faire face aux dépenses internes à savoir la vacation, le fonctionnement de l’établissement, la reconstruction des ateliers et l’achat d’ animaux pour l’élevage.

Comme perspectives, monsieur KORBEOGO suggère que le plan de formation des apprenants prenne en compte leur insertion professionnelle. Que l’État travaille à développer ce qu’il appelle « la formation continue des agriculteurs qui sont en même temps les parents d’élèves. Car si l’Etat mettait les moyens dans la formation de ces agriculteurs, les entreprises seraient mieux modernisées et cela donnerait le goût de l’entrepreneuriat aux élèves. Cette formation continue prendrait alors en compte les professeurs mais aussi les apprenants ».

Un tour sur le périmètre aménagé du lycée nous laissa très admiratifs des élèves en ateliers, se donnant à cœur joie à l’arrosage des jeunes plants de concombre, de salade, d’aubergines sauvages et d’oignons. ‘’Par la pratique, nous arrivons à encadrer nos parents au village qui réalisent de bons rendements’’, témoigne Sourgou Aimé. Et Cissé Zoenabo de déclarer qu’il n’y a pas de métiers réservés aux filles, ‘’je suis très contente d’être dans ce lycée et d’apprendre l’agriculture’’, clame-t-elle.
DCPM-MENAPLN.

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