Entreprenariat:Dao Harouna,le flair d’un étudiant couturier à Nouna.

L’école est une source de réussite et non la meilleure.C’est le débat qui alimente les causeries des jeunes qui entendent entreprendre . Certaines personnes ne sont pas passées par l’école pour réussir et d’autres ont réussi en passant forcément par l’école.Notre jeune entrepreneur Dao Harouna s’inscrit dans cette dynamique,car il a su allier ses études à la couture qu’il passionne depuis sa tendre enfance.

Âgé de 24 ans et Étudiant en première année en lettres modernes à l’université de Dédougou,Dao Harouna a eu l’amour de la couture depuis sa classe de CP1 jusqu’en 6 ème où il était apprenti mécanicien .

En 5 ème,il abandonna la mécanique pour se consacrer au métier de son rêve qu’est la couture.Lorsque qu’il raccrocha la mécanique,sa mère s’inquiéta de ce qu’il fera pendant ses temps libres , notamment les weekends,les congés et les vacances.
Il a su alors convaincre sa mère qu’il fera la couture. »Le même jour ,elle me confia à un couturier du nom de Siaka Zoromé, celui-ci m’a transféré à l’un de ses frères Zoromé Salif qui était à la recherche d’un apprenti. C’était à ma classe de 5 ème en 2012″,se souvient-il.

C’est ainsi que pendant les jours fériés,les congés ,les vacances,les soirs sans cours qu’il a travaillé d’arrache-pied pour s’améliorer en couture .
Après quatre (4) ans d’apprentissage,il retourna chez son premier patron ,Siaka Zoromé parce que le second a déménagé à Dédougou.

C’était en 2016 dans sa classe de 3 ème d’où il décrocha son BEPC.Il s’est vite spécialisé dans son atelier, au grand marché de Nouna et le métier de la couture n’est plus un secret pour lui.

Grâce à son abnégation, Harouna Dao maîtrisait la broderie et est très sollicité par les autres couturiers à l’approche des fêtes .Du coup,il faisait la fierté de son patron .
« Dès lors,je me suis rendu compte que j’étais un couturier mixte confirmé ,car je pouvais coudre les vêtements des hommes et des femmes », se rejouit-il

Après ces exploits, Harouna Dao ne lâcha rien.
Il est admis par la suite au Baccalauréat en 2020 et orienté à l’université de Dédougou.

À la question de savoir comment il allie les études à la couture,le couturier sans état d’âme nous confie que c’est une question de passion où ce métier est devenu un passe-temps et un gagne pain pour lui.Il arrive à subvenir à ses petits besoins d’étudiants .Il n’a pas besoin de trop s’inquiéter de la disponibilité du FONER.
L’étudiant couturier lance un appel à ses camarades afin qu’ils entreprennent un métier pour supporter leur train de vie .
À l’en croire,ce sont les conditions qui ouvrent l’esprit. » La galère est le plus bon conseiller de tous les temps », confesse-t-il
Harouna Dao envisage ouvrir son propre atelier s’il bénéficie d’un soutien quelconque pour faciliter son installation.

Boro Oumar
Burkinaweb.net

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