Kossi :Des femmes et des jeunes formés en gestion des conflits et de la promotion de la cohésion sociale à Djibasso.

Du 16 au 18 août 2022, l’Association Burkina  » Camp de l’Espoir  » (ABCE) et ses partenaires ont formé 26 femmes et 32 hommes parmi lesquels ,il y a des personnes déplacées internes(PDI).
Ce renforcement de capacités s’est tenu dans la salle de réunion de la mairie de Djibasso.Cette formation a concerné les communes de Djibasso,Bomborokuy,Doumbala et Madouba.
C’est l’ancien maire de Djibasso ,M.Dembélé Robert qui a assuré les différentes communications sous le thème  » Gestion des conflits et de la promotion de la cohésion sociale des jeunes et des femmes ».
C’est le vice-président de la délégation spéciale,M Ganamé Soumaïla qui a présidé le cérémonial d’ouverture.

une vue du présidium au cérémonial d’ouverture


Dans son intervention ,il a salué l’initiative d’une telle formation qui contribuera sans nul doute à dissoudre les tensions au sein des communautés.Il a exhorté les participants à une attention soutenue et une participation active au cours des différentes communications.Il les a invités à faire un compte rendu des informations nécessaires une fois au retour dans leurs foyers .
C’est le même son de cloche pour M Soumaïla Traoré ,l’un des responsables de l’ABCE d’inviter les participants à mettre les différents enseignements de l’atelier pour garantir la paix et le vivre ensemble harmonieux.

M.Soumaïla Traoré, l’un des responsables de l’ABCE
le communicateur Robert Dembélé


À l’issue de son adresse,le communicateur du jour a fait une présentation du projet et un bref aperçu de l’ABCE, l’Association Burkina Camp de l’Espoir qui a été créée le 09 janvier 2005 et reconnue officiellement en 2006 .
Son objectif principal est de contribuer au développement humain durable dans la Kossi.Ses domaines d’intervention sont entre autres la santé, l’éducation, l’environnement,la cohésion sociale,la violence basée sur le genre.Sa zone d’intervention s’étend sur toute la province de la Kossi.Ses principaux partenaires sont le Fonds Commun Genre ( FCG) composé de: l’Ambassade de Danemark,de Suède,de coopération Suisse,, l’UNICEF et l’UNFPA dont Diakonia est le gestionnaire du Fonds Commun Genre.

photo de famille des participants

En abordant le thème proprement dit , à savoir  » Gestion des conflits et la promotion de la cohésion sociale « ,le communicateur Robert Dembéle a rappelé aux participants ,bien que la société traditionnelle fut organisée et structurée de façon à favoriser la cohésion sociale et la coexistence pacifique ,elle subissait parfois des conflits comme dans toute société humaine : conflits entre individus au sein des mêmes familles,entre familles différentes ou entre habitants de territoires différents .
Ainsi,pour gèrer ces situations ,elle avait à sa disposition des mécanismes de régulation bien structurés où la femme jouait généralement un rôle majeur.
Il a précisé que le système reconnaît à la femme le rôle de conseillère discrète du mari en particulier ,et le rôle actif dans la consolidation de la solidarité et de l’harmonie sociale en général dans la mesure où l’éducation aux valeurs traditionnelles était prioritaire et dispensée par la famille aux enfants.

la participante de Bomborokuy en plein témoignage


Pour lui,en impliquant les femmes ,elles peuvent manifester leur influence d’épouses ,en faisant régner l’intégrité et la respectabilité dans leur foyer .
Et pour les impliquer ,il faut les aider à retrouver leur paix intérieure en appuyant la participation des femmes aux négociations ,accroître la participation des femmes aux règlements des conflits et former les femmes aux techniques de négociation et à la prise de décisions.

Dans sa communication, Robert Dembéle a relevé que la paix et la stabilité doivent être bâties avec les jeunes d’autant plus que l’implication des jeunes dans les prises de décisions est la principale arme à assurer la paix au Burkina Faso.
« Les frustrations ,les stigmatisations, l’exclusion sociale,le chômage,la corruption,etc.sont des sources de fragilisation de la paix dans le pays », a-t-il déploré.
Il a défendu que la jeunesse est le moteur du développement durable, c’est pourquoi , promouvoir la cohésion sociale et la confiance à travers un processus participatif et ouvert de consolidation de la paix est une tâche difficile,mais nécessaire.

Koné Adama de Montonkuy

À l’en croire,les jeunes sont les pionniers et les agents de changements essentiels ,et leur contribution doivent être activement soutenue, sollicitée et considérée comme faisant partie intégrante de l’édification de communautés pacifiques ,de l’appui à la gouvernance et à la transition démocratique.En somme,la participation des jeunes promeut l’engagement civique et la citoyenneté active.

Robert Dembéle a reconnu que la jeunesse est une actrice majeure de la paix, cependant une jeunesse désœuvrée est une jeunesse en proie à toutes les dérives .
Il a proposé tout de même de combler l’inactivité des jeunes par des activités de sensibilisation,de conseils, d’écoute,de dialogue,de Franche collaboration,du respect mutuel,de création d’emplois , d’entreprises et en luttant contre le chômage.

L’orateur du jour a conclu en disant qu’aucune cohésion sociale ne saurait être possible sans l’implication véritable des femmes et des jeunes , socle de tout développement socioéconomique et culturel.

Les participants attentifs aux différentes communications.

Quelques participants se sont prononcés à l’issue de ces 72 heures de formation de l’ABCE.

Le communicateur Robert Dembéle : » nous avons été approché par l’ABCE pour parler de la gestion des conflits et le mécanisme de leurs résolutions au sein des communautés.
Il s’est agi de faire l’état des lieux des conflits existants avant de proposer et susciter des réactions surleurs mécanismes de résolution à travers des partages d’expériences entre les participants.Le témoignage de la participante de Bomborokuy est très éloquent.
C’est pour dire que les femmes et les jeunes jouent un rôle très important dans la promotion de la cohésion sociale.Si ces deux couches sociales sont impliquées ,nous osons croire qu’il y aura des avancées significatives dans ce sens.Cette formation de l’ABCE est une dynamique qui propulsera la promotion de la paix et de la cohésion sociale. Si ces deux couches sociales sont prises en compte à travers leurs besoins , notamment le travail et la prise de décision. »

Robert Dembélé nous revient sur la quintessence de sa communication

Koné Adama à Montonkuy : »c’est grâce à l’ABCE que nous avons suivi cette formation sur la gestion des conflits et la promotion de la cohésion sociale.La paix est une quête permanente et il faut l’implication de tous . C’est pourquoi nous avons été invité pour donner notre contribution.Nous sommes contents des enseignements tirés de cette formation.L’implication est une stratégie gagnante,car ces deux couches sociales sont le fer de lance de notre société.Que Dieu nous protège ! »

Madi Sidparaadye Kébré
Burkinaweb.net.

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