Les talibés possèdent des téléphones Android à Solenzo.

La dégradation rapide et continue de la situation sécuritaire vient remettre à l’ordre du jour la problématique des enfants dans la rue et plus spécifiquement celle des talibés en lien avec l’insécurité.
Selon des informations recueillies sur place en effet, des talibés disposeraient de téléphones Android qui leur serviraient à transmettre des renseignements aux groupes armés qui ont pris possession de la ville.

Cela, en soi, n’a rien de surprenant. Et pour cause. Ces enfants vivent dans une précarité qui en fait des proies faciles pour tout diseur de bonne aventure surtout quand ce dernier en plus de disposer des espèces sonnantes et trébuchantes peut les appâter avec la magie de la technologie et des medias dont rêvent tous les enfants de leur âge.

Dans le contexte sécuritaire actuel, ce qui se passe à Solenzo est une invite au gouvernement d’apporter une réponse conséquente par rapport à la mendicité des petits enfants. Car point n’est besoin d’être rompu dans l’art de l’interprétation des signes arabesques des grands marabouts pour savoir qu’au-delà du mirage des téléphones Android à Solenzo, ces enfants constituent la pépinière pour les hommes en armes de demain au profit des groupes armés.

Une vue d’un mendiant couché d’un Kiosque.

Quelles solutions alors pour éviter que ces enfants que l’on jette dans la rue au motif de leur donner une instruction religieuse ne deviennent nos bourreaux demain ?

Parmi les solutions structurelles, il faut travailler de concert avec les leaders religieux et surtout les maitres des écoles coraniques à faire évoluer cette forme d’éducation vers l’enseignement classique à travers les écoles franco-arabes.

La socialisation et l’instruction religieuse des enfants pourraient se faire dans des camps de vacances comme on le voit d’ailleurs assez souvent.

Mais dans l’immédiat, il parait urgent de récupérer ces petits mendiants de la rue pour les héberger dans les centres de réinsertion sociale avec leurs maîtres coraniques.

Qu’on ne nous oppose pas le coût d’une telle réinsertion sociale car si nous pouvons en faire autant pour les personnes déplacées internes, il est tout aussi possible de prendre en charge intégralement ces marginaux abandonnés pitoyablement dans la misère qui se nourrissent quotidiennement de nos miettes.

Madi Sidparaadye KEBRE

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